Toute première expérience dans la vie on l’appréhende. On se demande à quelle sauce nous allons être mangés. On a tendance à vouloir faire l’histoire avant d’avoir commencé à la vivre. C’est normal, l’être humain à besoin de repère et de certitude pour se sentir en confiance. La première expérience c’est le passage en avant. Celui qui vous amène à traverser le vide sans sécurité. Dés fois ça fonctionne très bien et d’autres fois malheureusement c’est l’échec. « Tout le monde échoue une première fois. Si tu ne connais pas l’échec, comment pourrais-tu connaître le succès ? » : Cette citation que l’on doit au réalisateur de Matrix, Andy Wachowski, je la trouve parfaitement exacte pour vous parler de ma première expérience en ferme !
Voyager en Australie c’était déjà une première expérience, mais la première chose typique que je m’étais juré de faire en venant, c’était de travailler en ferme ! Plusieurs raisons à cela.
D’abord, parce que c’est peut-être le boulot qui me demandait le moins de maitriser l’anglais ; mon talon d’Achille. Ensuite, parce que pour une fois dans ma vie je voulais savoir faire des choses manuelles et utiles. Laisser le côté cérébral sur le flanc et montrer que moi aussi j’ai un peu d’huile de coude à proposer. Enfin, parce que la récolte de fruit ça reste typique à l’Australie et que je n’aurais pas pu le faire en France.
Une première expérience dans un petit village perdu et peuplé d’irréductibles fermiers à Glenrowan près de Shepparton (ville de 50 000 habitant dans le Victoria) dans la cueillette de Cherry (Cerise). Bilan de cette première expérience ? Intense, maladroite, pleine de surprises et succincte. Succincte, car elle aura duré une semaine. Non pas qu’elle se soit mal passée, mais nous n’étions tout simplement pas fait l’un pour l’autre. Nous n’avions pas les mêmes attentes. Notre attente c’était de gagner de l’argent pour la suite de l’aventure, or ce n’était pas possible tout de suite (en une semaine de boulot, nous avons touché 95 dollars...), et cela n’aurait pas beaucoup augmenté avec le temps. Seuls les cueilleurs aguerris peuvent espérer vivre un minimum de la cueillette de cerise. À défaut d’obtenir l’aspect pécunier que nous étions venus chercher, nous avons trouvé autre chose qui nous a réchauffé le cœur : le contact humain !
Après plus d’un mois de voyage en voiture sans pouvoir créer de lien, échanger avec autrui nous manquait. De ce point de vue là, nous n’avons pas été déçus.
- Joséphine, un peu notre ange gardien fermière…
-Jeremy, un français parti à l’aventure seule en quête de nouveaux horizons et pas avare en conseils… Un duo Allemand avec un artiste qui joue de la guitare et l’autre qui fait marcher ses méninges en tant que futur scientifique… et John un vrai pur-souche Australien qui passe sont temps sur les routes à 30 ans et à bossercar il aime la vie et la boit autant que ces bouteilles de Victoria Beer… Bref une fine équipe avec laquelle nous avons passé une agréable semaine. Plusieurs moments resteront graver :
C’est donc une première qui m’aura amené à vivre beaucoup d’émotions et de découvertes ! Si au final l’aventure se termine en échec, car je n’ai pas pu réaliser le projet de travailler à long terme dans les fermes, cela me permet de rebondir aujourd’hui ailleurs. Un endroit où je suis bien mieux payé, où j’ai la plage à côté de mon lieu de labeur et où le travail ne manque pas, bien au contraire !
Bref, rendez-vous très bientôt pour connaître la suite.
Voyager en Australie c’était déjà une première expérience, mais la première chose typique que je m’étais juré de faire en venant, c’était de travailler en ferme ! Plusieurs raisons à cela.
D’abord, parce que c’est peut-être le boulot qui me demandait le moins de maitriser l’anglais ; mon talon d’Achille. Ensuite, parce que pour une fois dans ma vie je voulais savoir faire des choses manuelles et utiles. Laisser le côté cérébral sur le flanc et montrer que moi aussi j’ai un peu d’huile de coude à proposer. Enfin, parce que la récolte de fruit ça reste typique à l’Australie et que je n’aurais pas pu le faire en France.
Une première expérience dans un petit village perdu et peuplé d’irréductibles fermiers à Glenrowan près de Shepparton (ville de 50 000 habitant dans le Victoria) dans la cueillette de Cherry (Cerise). Bilan de cette première expérience ? Intense, maladroite, pleine de surprises et succincte. Succincte, car elle aura duré une semaine. Non pas qu’elle se soit mal passée, mais nous n’étions tout simplement pas fait l’un pour l’autre. Nous n’avions pas les mêmes attentes. Notre attente c’était de gagner de l’argent pour la suite de l’aventure, or ce n’était pas possible tout de suite (en une semaine de boulot, nous avons touché 95 dollars...), et cela n’aurait pas beaucoup augmenté avec le temps. Seuls les cueilleurs aguerris peuvent espérer vivre un minimum de la cueillette de cerise. À défaut d’obtenir l’aspect pécunier que nous étions venus chercher, nous avons trouvé autre chose qui nous a réchauffé le cœur : le contact humain !
Après plus d’un mois de voyage en voiture sans pouvoir créer de lien, échanger avec autrui nous manquait. De ce point de vue là, nous n’avons pas été déçus.
- Joséphine, un peu notre ange gardien fermière…
-Jeremy, un français parti à l’aventure seule en quête de nouveaux horizons et pas avare en conseils… Un duo Allemand avec un artiste qui joue de la guitare et l’autre qui fait marcher ses méninges en tant que futur scientifique… et John un vrai pur-souche Australien qui passe sont temps sur les routes à 30 ans et à bossercar il aime la vie et la boit autant que ces bouteilles de Victoria Beer… Bref une fine équipe avec laquelle nous avons passé une agréable semaine. Plusieurs moments resteront graver :
- Le premier réveil à 6h du matin. Moment où chacun de nous laisse entrevoir son côté le plus naturel. On ne peut cacher ces cernes et son appréhension. On écoute en espérant avoir bien compris l’anglais de notre fermière Australienne, on monte dans le 4x4 qui nous mènera aux cerisiers. On récupère l’équipement qui nous permet de partir à l’attaque des cerises (Crochet pour attraper le haut des branches et ramener les cerises vers nous ainsi qu’un panier autour de notre cou pour récupérer les cerises). Nous cueillons les premières cerises, chacun est émerveillé comme un gosse, pensant avoir décroché la plus rouge ! Enfin, le premier regard complice à la fin de la journée pour se dire qu’après 10h de travail et le peu qu’on a cueilli ça risque d’être difficilement rentable…
- La première journée à discuter uniquement en anglais sans pouvoir trouver d’échappatoire. Le gros problème à Gleendorowan quand on ne travaille pas (ce qui a souvent été le cas), car les cerises ne sont pas assez mures, c’est qu’il n’y a absolument rien à faire ! Dans ce cas-là, la seule chose pour s’occuper c’est de discuter avec les autres. Et comme l’anglais est roi, même entre français la discussion se fait en anglais. Pas top pour pouvoir exprimer tout ce que l’on veut dire, mais très bon pour entrainer son cerveau et essayer d’enlever la barrière du stress qui nous empêche de nous exprimer correctement. À défaut de grande envolées, échanger sans stress à plusieurs c’est plutôt agréable et instructif !
- Dormir en hauteur avec un ciel dégagé et une vue absolument imprenable sur les étoiles ça n’a pas de prix ! On à beau gagner tout l’argent du monde il y a des choses qui ne s’achètent pas (comme dirait la pub Master Card si elle n’a pas changé depuis mon départ) ! En l’occurrence on avait beau ne pas avoir d’argent après nos journées de labeur, pourtant en allant nous coucher nous nous endormions toujours avec le sourire aux lèvres !
- La gentillesse de notre Joséphine et de son mari. On aurait pu lui en vouloir de nous payer l’équivalent de 5$ de l’heure, mais même pas ! Ce n’était pas vraiment de ça faute, le prix au kilo était déjà fixé et en plus, la plupart des cerises n’étaient pas de bonnes couleurs. Sachant bien que nous n’étions pas satisfaits de notre rémunération, elle a tout fait pour nous faire avaler la pilule. Possibilité de prendre la douche chez elle, emplacement et électricité gratuite et même une invitation à venir manger à son barbecue. Un grand sourire et des encouragements lorsqu’on la prévient le jour même de notre départ. Échanges permanents, fous rires, conseils avisés et vrai plaisir à offrir aux autres : Sur et certain, c’est bien notre Joséphine française qu’on a retrouvée en Australie.
- Enfin il fallait terminer par une expérience hors norme qui nous a été offerte par Josephine et son mari Bryan. Après l’annonce de notre départ en commun avec celui de l’autre Français, Joséphine ne pouvait pas s’empêcher de nous laisser partir sans nous laisser un souvenir qu’on se remémorerait toute notre vie : le premier tir au fusil à balle réel ! Eh oui vous ne rêvez pas ! Bryan passionné de chasse, nous a amenée au sommet de la ferme en pleine nuit avec les étoiles et les phares de la voiture comme seule lumière. Le but étant de nous faire tirer chacun notre tour sur un cactus déjà meurtri par d’ancienne plaie. J’ai donc eu le plaisir de tirer ma première balle sans tuer personne (ce qui est déjà très bien !). La sensation que j’ai ressentie après la première balle tirée c’est l’excitation de faire quelque chose que je ne ferais plus de si tôt, mais aussi d’être sur un champ de bataille, car mon oreille droite sifflait à volonté. J’ai eu le droit à un second essai qui m’a permis de me rendre totalement sourd.
C’est donc une première qui m’aura amené à vivre beaucoup d’émotions et de découvertes ! Si au final l’aventure se termine en échec, car je n’ai pas pu réaliser le projet de travailler à long terme dans les fermes, cela me permet de rebondir aujourd’hui ailleurs. Un endroit où je suis bien mieux payé, où j’ai la plage à côté de mon lieu de labeur et où le travail ne manque pas, bien au contraire !
Bref, rendez-vous très bientôt pour connaître la suite.