Il est donc essentiel de savoir se protéger de cette part d’ombre pour mieux appréhender les choses !
Même à 17 000 km de la France ce constat vaut toujours.
La « belle Sydney » possède elle aussi une face cachée. Pour le moment nous venons d’arriver sa belle « frimousse » nous paraît inoffensive. Pourtant, je peux déjà m’apercevoir des dangers qu’elle offre pour nous appâter, nous les Backpackers.
- Le prix : La vie est chère, et ce n’est pas un euphémisme. Pour avoir vécu pendant deux ans à Paris, où le cout de la vie est très onéreux, je peux vous dire que Sydney n’a rien à lui envier. Bouteille d’eau à 3$, paquet de cigarettes le moins cher à 12$, un repas avec légume sans fast-food (au minimum 20$), une boite de thon 8$... Autant dire qu’il faut là aussi rationaliser son ventre pour éviter l’indigestion ! Pour cela il faut se renseigner et obtenir les bonnes adresses : Pizza Hut en illimité le midi avec légume à volonté pour la modique somme de 13€, un bon steak avec frites et salade pour 10$ dans un bar prêt de notre première auberge de jeunesse ou encore acheter nos propres aliments et faire la cuisine à notre Backpac (auberge de jeunesse). Idem pour les nuits, les hôtels sont hors de prix (pas moins de 150€ pour avoir la certitude d’être logé dans un hôtel convenable), et pour les auberges, à long terme, si vous ne bosser pas, son coût devient très vite insubmersible (entre 30 et 40€ la nuit soit 900 à 1200 dollars par mois dans des chambres de 4 à 10 personnes). Sans compter les activités et les extras qui peuvent monter très vite. Autant dire qu’en plus d’un compte en banque un minimum approvisionné, il faut savoir être curieux et ne pas se précipiter. Pour notre part en ayant fait attention un minimum nous nous sommes acquittés de presque 800 dollars de dépense en deux semaines (hors achat de notre véhicule).
- La tentation de l’enfermement et du made in France : On peut être à l’autre bout du monde, se sentir loin de la France et pourtant faire comme si l’on était au pays du fromage et du bon vin (non la nourriture française ne me manque pas)… C’est peut-être le plus gros problème rencontré pour le moment. Je m’explique. Bientôt deux semaines à Sydney, vous devez vous dire logiquement que je dois avoir rencontré énormément d’Australiens et que j’améliore mon anglais de jour en jour. Malheureusement très peu. Mon anglais is a little bit better, mais parce que je pars de très loin ! En deux semaines et quatre auberges de jeunesse, j’ai rencontré quatre étrangers et le triple de français. Pareil dans les rues de Sydney, où le français est à la mode. Il est donc très facile comme réflexe de se réfugier dans la barrière française et de se fermer… surtout quand parler anglais nous paraît difficile. Me concernant, si j’essaye d’éviter ces pièges, la présence massive de français en auberge de jeunesse ne me donne pas l’occasion de beaucoup échanger en anglais. Au moins, j’échange en français quelques conseils avec des personnes qui sont à un stade plus avancé de leur séjour que le mien.
- Sydney la nuit : Comme toute grande ville qui se respecte, la nuit c’est souvent une autre facette qui se dévoile. Pas d’exception pour Sydney. Bonjour les boites de nuit en folie, les jeux d’argents, les tentations liées aux sexes, et l’alcool qui coule à flot ! Bref tous les vices (ou presque) de la vie sont réunis pour former un cocktail explosif. En soit rien de grave de profiter de l’un ou de l’autre de ces péchés qui sont autorisés, tant que nous réussissons à garder notre « self-contrôle ». Problème, garder le contrôle à Sydney de nuit relève quasiment du miracle ! Pour beaucoup de fêtards, les nuits de sommeil sont courtes, mais les soirées de débauche excessivement plus longues. Nous avons croisé à plusieurs reprises (car nous aussi on expérimente un peu pour juger) ces amis de la vie nocturne dans le quartier très « hot » de Kings Cross. Ses bars, ses discothèques, mais aussi ses boites de strip-tease rassemblent une population hétéroclite en quête de divertissements. Le coin est aussi bien connu des voyageurs de tous horizons puisqu'il concentre un grand nombre de backpackers (auberges de jeunesse). Ce qu’ont bien compris les rabatteurs des boites de strip - tease en arrangeant les foules à coups de promotions déjà bien calculées ! Pour au final retrouvé une ambiance glauque où on ne sent pas toujours à l’aise nous à t’on dit… En plus, nous avons donc assisté à tout ce « spectacle » de nuit. Les personnes complètement ivres à 21h (il faut savoir que la plupart des boites fermes à 2h du matin contrairement à la France et que les soirées commences plus tôt, entre 19 et 20h) ne sachant plus mettre un pied l’un devant l’autre. Les personnes n’arrivant plus à retenir tout l’alcool emmagasiné… en passant par les hurlements hystériques des groupes de filles éméchées qui ont l’impression de connaître Sydney comme leur placard à « fringue ». Une vie de passion et d’excès qui à son charme quand on est de passage, mais qui pendant un an serait difficilement conciliable pour notre porte-monnaie et notre tête.
Voilà pour l’autre Sydney qui peut être dangereux quand on n’a pas la tête sur les épaules et qu’on réfléchit plus par pulsion que par raison. De notre coté, notre passion pour la « belle Sydney » nous allons la laisser à d’autres, car notre départ se rapproche (reporté de deux jours pour changer le radiateur de notre Holden Commodore). Nous la quittons ce lundi 30 septembre pour la laisser en compagnie de nouveaux fidèles et ne plus être tenté pas ses dangers. Une autre aventure nous attend. Nous allons affronter la traversée des longues routes de l’Australie, la solitude, les longues journées de démarches pour trouver du boulot et les dodos en voiture. Lot of fun !!